Ce sont trois écoles primaires du Cantal qui sont maintenant labellisées « Eco-Ecole » en reconnaissance du travail mené cette année sur l’un des thèmes proposés par l’organisme national. Notre Dame des Oliviers à Murat est la plus jeune, labellisée pour la première fois sur le thème de la biodiversité. L’école Externat de l’Enfant Jésus à Aurillac et l’école Saint André à Massiac (thème alimentation) ont plus d’années d’expérience mais elles fêteront avec la même fierté cette reconnaissance.
Pourquoi ce label ? Etre éco-école, c’est un engagement d’élèves et d’adultes vers un projet environnemental concret. C’est aussi l’occasion de fédérer les personnes et les propositions autour de thèmes communs selon une démarche cadrée mais facilement adaptable au terrain. Ce programme international est ouvert à tous : écoles, collèges, lycées, publics ou privés.
Nous avons maintenant tous compris que ce sujet n’est pas une mode mais bien une invitation à un mode de vie différent, et l’école est un lieu d’exemplarité propice à la réflexion et l’action.
L’Education Nationale nous invite particulièrement cette année à développer nos projets EDD (Education au Développement Durable), la France recevant la Conférence de Paris sur le Climat (COP21) en décembre prochain.
Et l’Eglise qu’en dit-elle ? Si nous avons tous l’habitude que l’Eglise prenne position et pose des actes dans le domaine de la solidarité, nous l’entendons moins sur le sujet de l’environnement. Mais, est-ce parce qu’elle ne parle pas ou que nous ne l’écoutons pas ?
L’encyclique publiée la semaine dernière semble bien dire que l’Eglise est pourtant déjà bien engagée par la voix de ses derniers papes et de ses laïcs, mais peut-être ceux-ci ne sont-ils pas encore assez nombreux ou visibles. L’invitation est en tout cas claire aujourd’hui.
Laudato sii (Loué sois-tu) se veut d’abord un appel confiant à la responsabilité politique des hommes, à leur conscience morale, pour prendre soin de cette «maison commune ». Ce n’est pas qu’une affaire de solutions techniques mais, affirme le pape François comme l’avait fait Jean Paul II, de «conversion » profonde.
Le texte ne se borne pas au défi climatique. Il dresse un état des lieux sans concession de « notre maison » couvrant déchets, manque d’accès à l’eau potable, perte de la biodiversité, urbanisation galopante, surconsommation d’une partie de la population, accroissement des inégalités sociales et même « pollution mentale » qui gagne les esprits saturés d’écrans.
« Nous n’avons jamais autant maltraité ni fait de mal à notre maison commune qu’en ces deux derniers siècles ». À plusieurs reprises, le pape souligne la nécessité de modes de vie sobres et l’importance d’actions collectives dans ce but.

Saint François d’Assises
Pourquoi parle-t-on autant de cette encyclique alors que les précédentes sont passées inaperçues dans nos journaux ? Sans doute parce que les catholiques sont attendus sur ce sujet, parce que travailler à la sauvegarde de notre environnement –respecter la Création dans notre jargon- c’est un acte fort de fraternité envers les hommes et envers la Vie. Réduire le réchauffement climatique et réduire la misère relèvent d’un même engagement collectif et individuel. «Tout est lié » nous dit le pape.
Le saviez-vous ? Depuis 2001, le conseil des conférences épiscopales d’Europe invite les paroisses à fêter la Création spécifiquement entre le 1er septembre (fête orthodoxe) et le 4 octobre (fête de François d’Assise, patron des écologistes). Une bonne idée pour commencer l’année scolaire !